Une récente découverte d’un groupe de chercheurs de l’Université de Boston aux Etats-Unis, publiée dans la revue Science, apporte une nouvelle lumière sur le fonctionnement du cerveau pendant le sommeil. Un mécanisme physiologique, jusqu’à aujourd’hui inconnu des chercheurs, vient d’être découvert : la fluctuation par vagues du liquide cérébrospinal.
Qu’est-ce que le liquide cérébrospinal ?
Le liquide cérébrospinal (LCS), ou liquide céphalo-rachidien, est un fluide transparent dans lequel baignent le cerveau et la moelle spinale. Un adulte possède environ 150 ml de liquide cérébrospinal, renouvelé régulièrement.
Fabriqué par les plexus choroïdes à partir du plasma, sa fonction dans le système cérébral est de protéger le cerveau et le système nerveux des traumatismes. Riche en vitamines C, il va également nourrir le cerveau et éliminer les déchets métaboliques. Enfin, il permet au cerveau de flotter dans la boîte crânienne plutôt que de s’effondrer sous son propre poids sous l’effet de la gravitation.
L’hydrocéphalie est une pathologie causée par l’accumulation du liquide cérébrospinal dans les ventricules du cerveau, à l’origine de lésions cérébrales. Les patients atteints d’hydrocéphalie peuvent être traités grâce à l’installation d’une valve qui va vider le surplus de liquide cérébrospinal.
Les fluctuations du liquide cérébrospinal pendant le sommeil, une découverte scientifique à suivre
Jusqu’à présent, la communauté scientifique n’avait encore jamais observé le fonctionnement du liquide cérébrospinal. Les neurobiologistes de l’Université de Boston se sont penchés sur son fonctionnement durant le sommeil, en demandant à 13 patients de 23 à 33 ans de dormir dans un IRM avec un électroencéphalographe (EEG).
Les résultats de leur étude ont dépassé leurs attentes : ils ont découvert que pendant la phase de sommeil paradoxal (celle pendant laquelle on rêve), le liquide cérébrospinal s’écoule par vagues à travers le cerveau. Ces fluctuations lui permettent d’éliminer les toxines accumulées au cours de la journée.
Une telle découverte pourrait aider à approfondir la compréhension de certains troubles neurologiques, notamment ceux qui sont liés à des troubles du sommeil. En attendant, les chercheurs comptent porter l’étude à des sujets plus âgés, afin de vérifier si les pulsations du liquide cérébrospinal diminuent avec l’âge – ce qui pourrait contribuer à expliquer les troubles neurologiques liés à l’âge.