Combien de temps peut-on survivre privé de sommeil ?

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Dormir est une fonction vitale : si l’on se prive de sommeil pendant plusieurs jours ou que l’on dort très peu, les conséquences sur notre organisme peuvent être graves voire irréparables. Découvrez combien de temps peut-on survivre sans dormir et quelles sont les conséquences d’une privation de sommeil sur la santé.

Peut-on mourir de manque de sommeil ?

Le sommeil est indispensable pour reposer votre organisme, mais aussi pour assurer le renouvellement des cellules et la bonne santé de vos fonctions cognitives. En effet, pendant la nuit, le métabolisme ralentit et la tension et le rythme cardiaque diminuent : le cerveau en profite alors pour faire le tri dans toutes les informations auxquelles vous avez été confronté pendant la journée, vous aidant à mieux retenir et à clarifier vos idées.

Si aucune mort n’a été enregistrée à cause d’un manque de sommeil, il est très probable que le fait de ne pas dormir, combiné à d’autres causes, puisse mener au décès. Par exemple, le manque de sommeil peut affaiblir l’organisme, qui sera alors plus vulnérable aux bactéries et maladies. De plus, des études menées sur les animaux ont montré que le manque de sommeil pouvait bel et bien causer le décès, bien que l’étude n’ait jamais été poussée au niveau des humains.

Combien de temps peut-on survivre sans dormir ?

Dans le cas des animaux, le décès survient au bout de 3 semaines à 1 mois : il est donc plus rapide qu’un décès par privation de nourriture.

Pour l’homme, on ne peut pas le savoir puisqu’aucune étude n’a jamais été menée pour répondre à cette question. Toutefois, le record de temps passé sans dormir est de 11 jours et 25 minutes : il est détenu depuis 1964 par un ancien lycéen américain, Randy Gardner, qui avait passé tout ce temps sans dormir, sans que le manque de sommeil n’ait aucune conséquence grave sur sa santé. Aurait-il fini par décéder au bout d’un mois sans sommeil, comme les animaux ?

Si on ne peut répondre de manière définitive à cette question, une maladie peut nous fournir des éléments de réponse : l’insomnie fatale familiale (IFF). Cette maladie génétique très rare, qui concerne seulement une petite centaine de personnes dans le monde, se manifeste vers les 40 ans. La personne est progressivement privée de sommeil, d’abord partiellement, jusqu’à ne plus pouvoir dormir. Elle va développer de nombreux troubles (hypertension artérielle, infestions urinaires, troubles cognitifs et moteurs, pneumonie, embolie pulmonaire) et finir par mourir après 12 à 18 mois sans sommeil.

Quelles sont les conséquences d’une privation de sommeil ?

Comme dans le cas de l’insomnie fatale familiale, le manque de sommeil peut avoir des conséquences très graves.

Après 24 heures sans dormir, les premiers symptômes apparaissent : fatigue, irritabilité, picotements au niveau des yeux, difficulté à parler et à se concentrer… D’autres symptômes plus graves peuvent apparaitre, comme les hallucinations, la perte de mémoire, les difficultés à raisonner…

Tous ces premiers symptômes ont un point commun : ils dépendent du cerveau. En effet, lorsqu’on se prive de sommeil, le cerveau va se mettre au ralentit et cela va affecter non seulement les fonctions intellectuelles et cognitives, mais aussi les fonctions motrices, l’humeur et l’état d’esprit. Ne pas dormir pendant plusieurs jours peut ainsi conduire à la dépression, par exemple.

Mais ce n’est pas tout : le manque de sommeil a également des conséquences graves sur le plan physique, notamment sur le système cardiovasculaire (pression artérielle, rythme cardiaque…) et sur l’équilibre hormonal, puisque le corps ne peut plus libérer les hormones qu’il libérait habituellement de nuit, au repos. On observera alors des troubles de l’appétit, des variations de poids, voire l’apparition d’un diabète.

En plus de cela, le système immunitaire est également affecté par une privation de sommeil chronique, exposant le corps aux bactéries et infections. L’organisme produira ainsi moins d’anticorps et sera plus vulnérable à des maladies comme les cancers. Il faut en effet rappeler que nous produisons chaque jour des cellules cancéreuses, que nos anticorps se chargent d’éliminer !

Le manque de sommeil chronique va donc participer à l’effondrement de toutes les fonctions vitales du corps. Pas étonnant, dans ce cas, que l’on puisse mourir de manque de sommeil…

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