Aujourd’hui, on va s’intéresser à une autre médecine douce, parfaitement compatible avec la luminothérapie et qui peut très bien se pratiquer en complément de celle-ci. On va parler ici de la phytothérapie, ou l’art ancestral de soigner par les plantes.
Comment fonctionne cette médecine traditionnelle ? contre quoi est-elle efficace ? peut-elle être contre-indiquée ou dangereuse ? C’est ce que nous allons chercher à tirer au clair au fil de cette étude. Mais tout d’abord, faisons un petit détour rapide sur la définition de la phytothérapie et sur son application à travers l’histoire.
Qu’est-ce que la phytothérapie ?
La phytothérapie est une medecine douce presque aussi vieille que l’humanité. Très tôt dans son histoire, l’homme à recherché les bienfaits des plantes et a constaté les vertus médicinales de certaines d’entre elles. Les fouilles archéologiques ont par ailleurs démontré qu’en l’an 3000 avant JC, on louait déjà les bienfaits de certaines plantes (la sauge et le thym, en l’occurrence). Au fil de l’histoire, cette connaissance de la nature et des plantes s’est aiguisée et, avec le concours des recherches en chimie et des travaux en laboratoire, elle a donné naissance à la pharmacologie telle qu’on la connait aujourd’hui.
Selon L’OMS, il y aurait à ce jour près de 22000 plantes considérées comme médicinale, c’est-à-dire qui comportent un principe actif efficace dans le traitement de certaines afflictions. Avec des plantes, on est encore aujourd’hui en mesure de soigner des malades, tant en calmant les symptômes de la maladie (toux, douleur, etc.) qu’en agissant sur la maladie elle-même.
Les différentes formes de la phytothérapie
La phytothérapie est le nom d’une discipline médicale qui englobe un panel très large de pratiques et de modes d’administration. Les différentes plantes médicinales n’agissent pas de la même façon sur les mêmes maux, et parfois, en fonction du mode de préparation, une plante n’aura pas les mêmes applications. Aussi, puisque la plupart du temps, seule une partie de la plante comporte un principe actif, le mode de préparation dépendra de s’il s’agit de la racine, de la fleure ou de la feuille. Parfois il s’agira de champignons, et là encore, le procédé sera différent.
Pour donner une petite idée de la multitude des modes d’administration, voici quelques exemples de formes que peut prendre un traitement de phytothérapie :
Infusion, macération et décoction
Parlons d’abord de l’infusion. Comme lorsque l’on fait un thé, on laisse la plante infuser dans de l’eau bouillante (a la différence du thé, le temps d’infusion peut être plus long – une à deux heures parfois). Pour la macération : même principe que l’infusion à la différence que le liquide doit être froid, qu’il peut s’agir d’eau, mais aussi d’huile, de vinaigre ou d’alcool et que le temps de macération est beaucoup plus long. Enfin, la décoction est un procédé qui demande de laisser la plante bouillir dans de l’eau sur le feu pendant une durée qui varie entre 5 minutes et 30 minutes.
Gargarisme et inhalation
Le gargarisme est la plupart du temps employé en soins dentaires ou pour assainir la gorge. C’est le principe du bain de bouche. On dépose la plante dans un liquide tiède que l’on utilise ensuite pour se rincer la bouche avant de cracher. Le clou de girofle est souvent utilisé pour les préparations de gargarisme.
Pour ce qui est de l’inhalation, elle implique de mélanger la plante à de l’eau bouillante afin de respirer les vapeurs qui en émane. C’est le même principe que la fumigation, que l’on utilise en aromathérapie avec des huiles essentielles à la place de plantes (attention de ne pas confondre phytothérapie et aromathérapie !).
Les usages de la phytothérapie
La phytothérapie a de nombreuses applications pratiques. Comme on l’a évoqué plus haut, on s’est rendu compte, au cours de l’histoire, des diverses applications thérapeutiques que pouvaient avoir les plantes. Les plantes peuvent avoir un véritable impact physiologique sur nos organismes et il ne s’agit pas de les sous-estimer, car si elles peuvent soigner, elles peuvent aussi causer du tort si elles sont prises à la légère.
Que soignent les plantes ?
Les plantes soignent ou soulagent d’innombrables afflictions et symptômes. Quelques exemples :
- Santé psychique
Certaines plantes permettent de traiter ou de soulager les troubles du sommeil tels que l’insomnie, de réduire le stress et traiter l’anxiété. On peut ainsi agir sur les états de fatigue persistante et sur les sautes d’humeur, sur les troubles de la mémorisation et de la concentration.
- Santé physiologique
Beaucoup de plantes permettent une meilleure régulation du corps et des différentes hormones produites. Cela peut avoir un impact sur les problèmes de surpoids et de rétention d’eau, sur la qualité de la peau, etc. On peut aussi grâce aux plantes booster son système immunitaire et améliorer la circulation sanguine. Les plantes peuvent de plus être de grandes alliées du système digestif dans les cas de diarrhées, de ballonnements ou de constipation.
- Santé de la peau
En plus d’améliorer la qualité de la peau, les plantes peuvent soigner certaines afflictions dermatologiques (brulures, eczéma, etc.).
Précautions et contre-indications
Le danger avec la phytothérapie, c’est de considéré que, puisqu’il s’agit de plantes, un remède « naturel » ne peut pas vous faire du tort s’il est pris sans précautions ni avis.
Les plantes médicinales contiennent de véritables principes actifs qui agissent sur l’organisme. Comme pour tout médicament, il ne faut pas les prendre à la légère car cela peut être très dangereux dans certains cas. Il peut arriver par exemple que la prise d’un médicament en parallèle d’un traitement phytothérapique entraine des effets secondaires néfastes voire dangereux. Voilà pourquoi il est plus que conseillé de se renseigner au préalable auprès d’un médecin avant d’entamer tout traitement, même lorsqu’il est à base de plantes !