Si vous avez déjà lu la première partie de ce dossier, vous savez déjà que les apnées du sommeil représentent un trouble sérieux pouvant cacher ou entrainer des complications graves et qu’il ne faut pas prendre à la légère.
Mais voilà, le problème est de taille : comment savoir si on est atteint de cette affliction qui, par définition ne se manifeste que lorsque l’on dort ?
On va ici essayer de vous donner quelques pistes qui vous permettront de tenter d’identifier ce trouble.
Personnes à risque
Rappelons déjà que l’apnée du sommeil est un mal plutôt répandu, puisque les différentes études sur le sujet ont démontré une part de la population atteinte allant de 5 à 15 % : ce n’est donc pas une maladie rare ! Il existe cependant certains patients pour qui les risques seront plus importants.
- Les séniors. On dénote une forte prévalence des apnées du sommeil chez les personnes de plus de 60 ans. En effet, la perte de tonus des muscles de la gorge et de la langue induite naturellement par l’âge peut être facteur d’obstruction des voies respiratoires.
- Les hommes. Pour les patients plus jeunes, on observe également une nette distinction entre les hommes et les femmes, les premiers étant 2 fois plus susceptibles de contracter des problèmes d’apnées du sommeil.
- Les sujets obèses. Parmi les personnes à risque, citons également les patients souffrant d’obésité. En effet, le surplus de tissu adipeux établis autour des voies respiratoires peut également participer à l’obstruction de celles-ci.
- Les consommateurs réguliers de certaines substances. En effet, la prise régulière de certains médicaments (type somnifères) ou d’alcool peut entrainer chez certaines personnes des apnées du sommeil.
Diagnostic
Pour prendre en charge l’apnée du sommeil, il faut d’abord pouvoir être en mesure de l’identifier. Pour cela, il faudra être attentif à certains signes et symptômes.
Évidemment, il est bien plus aisé de repérer l’apnée du sommeil si vous avez un conjoint. Car certains signes ne pourront être repérés que par une personne extérieure.
- Votre conjoint remarque que vous ronflez
- Votre conjoint remarque que votre respiration connait des interruptions durant votre sommeil
Bien que les apnées du sommeil soient plus faciles à repérer lorsque l’on est en couple, il reste aussi possible d’en détecter des signes par soi-même. Voici quelques phénomènes ou anomalies qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille et vous conduire chez votre médecin :
- Vous remarquez que vous multipliez les réveils nocturnes
- Vous avez une sensation d’étouffement lors de ces éveils.
- Vous souffrez de fatigue matinale et de somnolence diurne.
Sachez également que certains outils connecté peuvent vous aider à déceler les apnées du sommeil. On vous en a déjà parlé dans notre article « évaluez la qualité de votre sommeil ». Ce sont des capteurs de sommeil, qui détectent vos mouvements nocturnes et les analysent. Toutes vos données sont ensuite accessibles sur votre smartphone ou tablette.
L’analyse de ces données peuvent ensuite vous mettre sur la piste d’éventuelles apnées du sommeil et aider votre médecin dans son diagnostic.
Pour confirmer son diagnostic, votre généraliste vous prescrira une polysomnographie. Il s’agit d’un examen médical qui aura lieu dans une structure spécialisée dans l’étude du sommeil ou dans un hôpital qui dispose d’un service dédié à ce genre de troubles.
Vous passerez donc une nuit dans ce centre spécial. A l’aide d’électrodes disposés à différents endroits de votre corps, les médecins pourront ensuite déterminer la source de vos problèmes et s’ils sont avéré, évaluer la gravité de vos apnées du sommeil.
Voilà, c’est la fin de notre dossier spécial traitant des apnées du sommeil. On espère qu’il vous aura été utile. Avant de vous quitter, un petit rappel : si vous suspectez un problème d’apnée du sommeil, soyez attentifs aux symptômes, interrogez votre conjoint et parlez-en à votre médecin !