Les troubles du sommeil – 3/3 – Les parasomnies

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Nous avons déjà évoqué dans les deux précédentes parties les deux grands troubles du sommeil que sont l’insomnie et l’hypersomnie, et qui consistent pour l’un à ne pas dormir suffisamment et pour l’autre en un besoin excessif de sommeil.

Mais il existe d’autres afflictions qui se manifestent la nuit et peuvent troubler votre repos (ou celui de votre moitié). On les regroupe sous l’appellation de parasomnies. Ces troubles qui peuvent apparaitre le sujet dormant sont multiples et ont des origines diverses.

Trouble du sommeil : Parasomnies

Les parasomnies sont toutes les manifestations anormales et gênantes qui interviennent pendant le sommeil. Sous ce nom, on peut alors trouver des afflictions très diverses. Afin de mettre un peu d’ordre dans tout cela, ces troubles ont été classés en fonction du moment où ils vont intervenir au cours du sommeil.

En effet, vous n’êtes sans doute pas sans savoir que le sommeil se construit comme un cycle ou différentes phases vont se distinguer et apparaitre l’une après l’autre. Ainsi, après la phase d’endormissement, on trouvera la phase du sommeil lent léger, puis le sommeil lent profond. On retrouve également une phase appelée « sommeil paradoxales » et qui se caractérise par des mouvements oculaires chez le sujet dormant. C’est durant cette phase que nous rêvons.

La plupart des parasomnies prennent place soit pendant la phase de sommeil lent profond, soit durant la phase de sommeil paradoxale, ou bien lorsque ces deux phases se superposent.

Les parasomnies du sommeil profond

Beaucoup de parasomnies interviennent lors de la phase de sommeil lent et profond. Ces troubles peuvent pour leur grande majorité apparaitre à l’occasion d’un épisode anxiogène ou après un traumatisme. Voici une petite liste de ces troubles.

  • Grincement ou claquement des dents :

Le bruxisme consiste pour le sujet atteint en des pressions et mouvements répétés de la mâchoire et qui aboutissent au grincement des dents. Ce trouble n’est pas considéré comme grave mais peut cependant être désagréable pour qui l’entend. Dans ses formes extrêmes, il peut également mener à des problèmes dentaires.

  • Crises de somnambulisme et somniloquie

Vous savez tous déjà ce qu’est le somnambulisme. La plupart du temps le sujet somnambule s’assiéra sur son lit et effectuera des gestes mécaniques comme s’il était éveillé. Dans les formes de somnambulisme les plus extrême, le sujet dormant pourra même se mettre debout et se déplacer.

Contrairement à l’idée répandue, il n’y a pas de danger dans le fait de réveiller un somnambule. Cette entreprise risque cependant de se révéler particulièrement difficile en raison du sommeil extrêmement profond dans lequel l’individu est plongé. La plupart des somnambules se réveillent avec aucun souvenir de leurs pérégrinations nocturnes.

Bien que généralement sans danger, le somnambulisme peut induire certains risques pour le dormeur, celui-ci pouvant se blesser durant la crise. C’est pour cette raison que la meilleure chose à faire face à un individu somnambule en crise c’est de le raccompagner doucement vers son lit.

Dans certains cas, le somnambule peut aussi développer ce qu’on appelle des troubles alimentaires nocturnes. Il va alors avoir tendance à manger de façon compulsive tout en étant endormi.

Il existe aussi un type de somnambulisme appelé somniloquie et qui est exclusivement vocal. Il prend place dans la phase de sommeil lent ou se superpose du sommeil paradoxal et consiste pour le sujet dormant à prononcer des mots ou à entretenir des bribes de conversation dans son sommeil.

  • Eveils confusionnels

Aussi connu sous les noms de somnambulisme délictueux et de syndrome d’Elpénor, ce trouble peut apparaitre lorsqu’un individu se réveille après l’interruption nette d’une phase de sommeil profond. Il se caractérise par un état de confusion mentale et une désorientation (aussi bien temporelle que spatiales). L’individu peut alors avoir tendance à présenter des comportements à risque, soit pour lui-même (se jeter par la fenêtre) soit pour autrui (il peut se battre, jeter des projectiles, etc.).

  • Parasomnies du sommeil lent chez l’enfant

Ces parasomnies peuvent toucher n’importe qui mais se portent la grande majorité du temps sur les enfants.

Les terreurs nocturnes sont particulièrement impressionnantes. L’enfant se met à hurler de terreur en pleine nuit. Ces crises ne durent en générale que quelques instants. Après cela, il se rendort calmement.

L’énurésie et une affliction qui touche presque exclusivement les enfants en raison de la profondeur de leur sommeil. En effet, ce trouble apparait quand l’enfant ne parvient pas à se réveiller pour aller aux toilettes quand il en a besoin, et finit donc par faire pipi au lit. Cette maladie, qui aurait des origines génétiques peut disparaitre spontanément dans 10% des cas.

L’erreur à ne pas faire face à un enfant souffrant d’énurésie c’est de le punir ou le culpabiliser. Il n’y est pour rien, son sommeil est en réalité si profond à ce moment-là qu’il ne peut tout bonnement pas se réveiller. Le punir pourrait alors engendrer chez lui des troubles du comportement.

hypersomnie

Les parasomnies du sommeil paradoxal

Certains troubles du sommeil vont apparaitre pendant la phase de sommeil paradoxal.

  • Les cauchemars :

Ils interviennent la plupart du temps au terme de la nuit, avant le réveil. Plus présents pendant l’enfance, ils peuvent être répétitifs.

  • Troubles du comportement en sommeil paradoxal :

Ils touchent la plupart du temps des hommes de plus de 50 ans. En temps normal, lorsqu’on dort, notre système moteur est inhibé de sorte que l’on ne bouge pas. Chez les individus atteints de ce trouble, ce système de blocage ne fonctionne pas bien. Ils ont alors tendance à accompagner les rêves et cauchemars de gestes réels qui peuvent se révéler dangereux pour le conjoint.

  • Paralysie du sommeil.

Les paralysies du sommeil apparaissent lors des phases d’endormissement ou de réveil. Comme on vous l’a dit plus haut, le corps bloque naturellement tout mouvement lors du sommeil. Un dérèglement de cette fonction peut entrainer chez le sujet une impossibilité momentanée de bouger alors qu’il s’apprête à s’endormir ou bien alors qu’il se réveille juste. L’individu se retrouve alors complètement immobilisé, et ce en pleine conscience.

Il arrive souvent qu’au moment de la paralysie, le sujet soit en proie à des hallucinations visuelles, auditives ou kinesthésiques à cause d’intrusion du sommeil paradoxale. Ces crises génèrent souvent beaucoup d’anxiété, ce qui peut aussi amener les sujets à avoir des sensations d’étouffement ou de mort imminente.

  • Les catathrénies

Il s’agit de gémissements, de grognement, de cris émis durant le sommeil. Ces manifestations peuvent prendre un caractère très étrange, gênant ou effrayant pour l’entourage à cause de la singularité des bruits émis par l’individu dormant.

  • Les sexsomnies

Certains sujets peuvent être en proie à de comportements incontrôlés à caractère sexuel durant leur sommeil. Ces comportements interviennent généralement lorsqu’il y a une superposition du sommeil lent profond et paradoxal.

Ainsi, on a vu qu’il existe un grand nombre de troubles du sommeil. Ils peuvent être graves ou bénins, très handicapant ou gênant pour soi ou pour l’entourage, normaux ou pathologiques, bien connus ou très étonnants.

Prenez soin de votre sommeil !

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